vendredi 21 mai 2010

Désavantages sociaux des technologies médicales

Évidemment, l’importance de la médecine est indiscutable dans notre société. Cependant, l’évolution exponentielle des technologies médicales et la surspécialisation de la médecine ont bien des désavantages.

D’abord, qui dit équipement à la fine pointe dit coût astronomique. De plus, la centralisation des services spécialisés dans des mégas centres comme le CHUM amène des problèmes monumentaux de gestion de personnel, de l’entretien, de la nourriture, de diverses réparations, etc.

Aussi, les patients sont souvent traités comme des numéros. Avec toutes les technologies disponibles, il s’est développé un idéal du rendement dans les centres hospitaliers. On a assisté pendant la deuxième partie du XXe siècle à une perte du contact humain entre le médecin et son patient. Celui-ci est devenu d’abord et avant tout un problème à traiter et non plus un simple humain malade.

Concernant les, aspects sociaux de la technologie médicale, les médecins préfèrent travailler dans des milieux techniques spécialisés qu’ils trouvent beaucoup plus valorisants, de plus la spécialisation amène nécessairement un salaire plus important. La médecine familiale en souffre donc énormément, on le voit bien au Québec. Selon les chiffres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), il y aurait une différence de 55 % de salaires entre les médecins de famille et les médecins spécialistes.

Finalement, j’espère une ré-humanisation des services de santé dans le futur. Nous entrons, il me semble, dans une période de postmodernité de la médecine, où le patient redeviendra peut-être davantage un humain qu’une machine à laquelle il faut effectuer des réparations.


Sitographie,

Les quelques sites Web qui suivent sont les principaux que j’ai utilisés pour écrire les quelques articles traitant de sujets de médicaux que j’ai écrits au cours des derniers mois. Ceux qui ont été utilisé de façon plus spécifiques sont inscris en référence sous mes autres articles.

D’abord, le journal Le Devoir http://www.ledevoir.com/ , journal québécois sur l’actualité comportant un important volet Santé, très intéressant d’abord par son objectivité exemplaire, et aussi par un niveau de compétence que je juge assez extraordinaire de la part des journalistes qui y collaborent.

L’encyclopédie Universalis http://www.universalis-edu.com/ , une véritable mine d’or d’informations. Évidemment comme toutes les encyclopédies, tous les sujets sont traités, dont celui de la médecine.

L’encyclopédie libre Wikipédia http://fr.wikipedia.org, normalement assez connue de tous. J’ai eu l’occasion à maintes reprises de constater que les informations qu’il contenait étaient complètes et exactes.

Le magazine Science http://www.sciencemag.org/ , revue scientifique très réputée. Elle porte sur tous les sujets et les recherches qu’elles contiennent m’ont permis de m’informer grandement sur les nouveautés médicales.

Le réseau d’informations de Radio-Canada http://www.radio-canada.ca/, traite d’une multitude d’informations d’actualité et contient aussi un important volet Santé et des recherches récentes. Très intéressants, les sujets médicaux sont vulgarisés au maximum sans en perdre le sens et sont donc facilement compréhensibles et instructifs pour tous.

Pour ceux qui seraient intéressés à poursuivre des études en médecines, le site Web Remède http://www.remede.org/ contient une grande quantité d’informations sur le déroulement des études un partout dans le monde francophone. Les membres du forum m’ont aussi permis de découvrir tout le concept éthique et socioculturel entourant le métier de médecin.

Le bulletin de Futura-Sciences http://www.futura-sciences.com/ est aussi très instructif. Chaque semaine, au moins trois courriels sont envoyés aux abonnés pour les informer des plus récentes avancées technologiques ou découvertes scientifiques. On peut facilement y découvrir un sujet passionnant par semaine.

lundi 10 mai 2010

Technologies chirurgicales : première greffe du visage.

L'évolution des technologies chirurgicales est littéralement exponentielle. Il y a tout juste un demi-siècle, la plupart des médecins ne savaient pas encore s'il allait être possible d'effectuer des greffes en utilisant une quelconque partie du corps d'un donneur et la transplantant sur un receveur. La première greffe officielle, celle d'un rein sur un jeune homme, remonte à 1952. Celui-ci mourut d'une défaillance immunologique 21 jours plus tard. En comparant avec les possibilités chirurgicales d'aujourd'hui, on peut réaliser à quel point le progrès technologique a été important.

Un exemple assez démonstratif : en novembre 2005 (soit seulement 60 ans après la première greffe de rein), la première transplantation partielle du visage avait lieu à Amiens en France. L'opération a été réalisée avec succès : la patiente est toujours vivante 5 ans après la grave opération.

Les conditions nécessaires à une telle greffe sont absolument exceptionnelles. D'abord, le patient doit avoir un visage ayant subi de terribles mutilations pour nécessiter une opération d'une pareille envergure : la patiente française avait été gravement défigurée par son chien. Ensuite, il doit y avoir un donneur dont toutes les caractéristiques sont compatibles, autant au niveau immunologique qu'anatomiques et esthétiques. Finalement, l'opération nécessite une équipe compétente et très spécialisée dans le domaine des greffes pour tenter un pareil travail. Par chance pour la femme de 36 ans, toutes ces conditions étaient remplies. Elle a pu profiter de cet exploit médical qui lui a permis de recouvrer plusieurs fonctions physiologiques vitales.


L’équipe médicale qui effectuait la chirurgie considère que cette greffe est un coup d’éclat. Même si la greffe semblait complexe à effectuer au niveau technique, le véritable problème de ce genre d’opération résidait à la probabilité de rejet de la partie transplantée, la greffe de la peau étant le tissu le plus antigénique qui soit. Selon le chirurgien, cette réalisation était un tournant dans l’histoire médicale et allait amener de grandes avancées dans la chirurgie réparatrice. L’avenir lui donnera raison. Au cours des cinq dernières années, deux autres greffes partielles du visage ont été effectuées, dont une en Chine et une autre en Espagne.

vendredi 7 mai 2010

La dianétique, pseudoscience

Sur le site web des Sceptiques.qc.ca, il y a un article fort intéressant sur un des exemples les plus classiques d'une pseudoscience. Je vous invite à le lire pour de plus amples informations : http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html

La dianétique est une pseudoscience qui a vu le jour en 1950 aux États-Unis dans un livre de Ron Hubbard, Dianétique : La science moderne de la santé mentale. Son auteur la qualifiait alors d'une avancée humaine comparable à la découverte du feu ou l’invention de la roue.

Mais qu’est-ce que la dianétique ?

Elle est qualifiée par son auteur comme une « théorie psychologique ». Je vais tenter d'en donner une explication le plus fidèlement possible. Cependant, elle est pour moi, humble blogueur, relativement dure à synthétiser clairement étant donné les explications assez ambiguës de l’auteur trop souvent accompagnées d’exemples contradictoires.

Pour tenter de la comprendre, il faudrait d’abord garder en tête que le corps possède une mémoire totale et parfaite. La révolution de cette théorie viendrait par ailleurs du fait que Hubbard se disait être le premier homme à s’être rendu compte d’une telle possibilité et de quelle façon cela se produisait dans l’organisme.

D’abord, lors d’un événement troublant ou marquant, il y aurait un relâchement de l’activité mentale qu’il appelle mental analytique pour laisser place au mental réactif. Le mental réactif serait ce qui pousse l’homme à agir inconsciemment. Durant ses moments, la lourde charge émotionnelle serait en quelque sorte enregistrée dans le corps et constituerait l’engramme (à distinguer de l’engramme de la neuropsychologie qui a une définition différente et scientifique).

Voici un exemple que je trouve particulièrement révélateur de la rigueur scientifique de Hubbard : « Les cellules retiennent évidemment les engrammes des événements douloureux. Après tout, ce sont elles qui sont blessées… »¹

La dianétique est expliquée dans ce livre sur un ton qui se veut scientifique. Elle comporterait une « technique thérapeutique grâce à laquelle on peut traiter tous les troubles mentaux d'origine inorganique et toutes les maladies psychosomatiques organiques, avec l'assurance d'une guérison complète… »² L’auteur écrit comme si la découverte de cette science était le fruit de longues recherches rigoureusement scientifiques et qu’elle n’est rien de moins qu’une avancée dans la compréhension médicale de l’humain. Elle ne fait cependant aucune mention à propos de recherches chiffrées et toutes les affirmations qu’il avance doivent être tout bonnement crues sur parole.

Rappelons que ce traité est à la base de l’Église de la scientologie. D'abord enregistrée comme religion dans plusieurs pays, elle est maintenant considérée comme une secte par certains d’entre eux.

[1,2] http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html

vendredi 30 avril 2010

Les innovations agricoles québécoises en aide aux pays en développement

J'ai récemment pris connaissance d'un article des Publications McGill. Il s'agit du parcours professionnel d'un chercheur et professeur de l'Université McGill, Vijaya Raghavan. Ces recherches, et celles de ses collaborateurs en science agricole ont été d'une importance non négligeable pour plusieurs pays. Pour de plus amples détails, je vous invite à lire cet intéressant article à l’adresse suivante : http://publications.mcgill.ca/entete/2010/01/28/de-la-revolution-verte-au-vert-eternel/ .

Pour le gouvernement d'un pays, le maintien de ressources alimentaires suffisantes pour nourrir sa population fait partie des préoccupations les plus importantes. Malheureusement, si nous n’avons pas vraiment eu à craindre pour nourrir le Québec lors du siècle dernier, ce n’a pas été le cas de l’Inde.

L’Inde a connu une terrible famine en 1943, probablement la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. On estime qu’il y aurait eu environ 4 millions de personnes qui sont mortes de faim durant cette période dans l’est du pays.

Pour éviter de répéter cette navrante histoire, le gouvernement indien a mis en place ce qu’on appelle la « Révolution verte » qui a permis un accroissement crucial de l’efficacité de l’exploitation agricole. Deux ans après son commencement, Vijaya Raghavan est arrivé au Québec pour poursuivre des études en génie agricole à l’Université McGill.

L’augmentation de la production alimentaire a cependant amené un problème auquel Raghavan a travaillé une bonne partie de sa carrière : l’amélioration des activités postrécoltes. En effet, la quantité de fruits, légumes et céréales récoltés représentent seulement une partie de ce qui se rend aux consommateurs. Selon lui « 10 à 30 pourcents des céréales et 22 à 40 pourcents des fruits et légumes » seraient perdus de cette façon. C’est énorme considérant que ces pertes pourraient générer plusieurs milliards de dollars US pour les fermiers indiens!

Récemment, le professeur Raghavan a mis sur pied un projet financé par l’Agence canadienne de développement international pour la mise au point de pratique agricole durable en collaboration avec l’Université des sciences agricoles de Bangalore. Ce travail non négligeable a eu des retombées positives sur des dizaines de milliers d’Indiens et on estime qu’à long terme c’est plusieurs millions de personnes qui pourraient en tirer profit.

Il est fort intéressant de constater que des scientifiques du Québec participent activement à l’amélioration de la situation des pauvres dans les pays en développement. Grâce à des innovations dans les techniques de gestion postrécolte, les travaux du professeur Raghavan et ces collèges ont très certainement augmenté le niveau de vie de milliers de personnes de par le monde!

lundi 19 avril 2010

Article 2: Bref historique des technologies médicales

Il est difficile d'établir un historique des technologies médicales. Si on établit qu'une technologie est en quelque sorte une technique, dans ce cas-ci, visant à guérir, alors il faudrait remonter l'histoire à plus de 2000 ans av. J.-C. pour voir apparaître les premiers actes de savoir organisé de la médecine.

Nous pouvons cependant considérer le XIXe siècle comme un tournant des technologies médicales. En effet, trois découvertes majeures dans le domaine chirurgical ont fait avancer de façon exponentielle les sciences médicales : l'anesthésie, l'antisepsie et finalement l'asepsie. C'est en grande partie grâce à cette révolution chirurgicale et le début de la médecine moderne.

L'anesthésie consiste à empêcher le patient de ressentir les conséquences sensorielles d'une intervention chirurgicale. Deux dentistes américains sont l'auteur de cette découverte. Ils ont, indépendamment l'un de l'autre, remarqué que le protoxyde d'azote et l'éther avaient les propriétés d'endormir un patient, de lui enlever toutes sensations de douleurs et d'empêcher la contraction musculaire due à la douleur. Ainsi, les chirurgiens ont été en mesure d'opérer des parties du corps jusqu'alors inexploré comme l'abdomen. Cependant, un problème persistait, le taux de décès par infection était trop élevé, les patients refusaient toutes opérations par peur d'y laisser leur peau.

L'antisepsie provient de la découverte des germes de Louis Pasteur. Joseph Lister, chirurgien britannique, appliqua cette découverte à la médecine. Pasteur proposait que les germes soient contenus dans l'air, Lister en retiendra donc qu'il faut empêcher l'air "contaminé" d'entrer en contact avec les plaies. Il tentera divers procédés et utilisera notamment le nuage d'acide phénique lors de l'opération pour tuer les germes ambiants et l'application de pansements imbibés d'acide phénique pour recouvrir les plaies. Ceux-ci auront un grand succès sur la guérison et permettront aux malades de cicatriser sans la putréfaction, parfois morbide, qu'accompagnait habituellement la cicatrisation des plaies. Ces résultats sont si encourageants qu'en 10 ans les chirurgiens passent d'un scepticisme total à une approbation générale de la découverte.

L'asepsie est en quelque sorte l'évolution de l'antisepsie. C'est une méthode qui préconise d'abord et avant tout la stérilisation des outils chirurgicale et du personnel même. Au lieu du nuage d'acide phénique, on préférera des locaux opératoires isolés, des outils qui ont été débarrassés de leur germe par une forte chaleur, et un opérateur (le chirurgien) aux mains et vêtements propre et désinfecté. Tous les contacts directs avec l'environnement extérieur sont évités et limitent ainsi la propagation des germes dans les plaies ouvertes lors des opérations.

Sans ses trois découvertes capitales, une branche importante de la médecine n'aurait pas pu évoluer. Ses avancées ont permis à la chirurgie d'approfondir ses connaissances sur le corps humain et, indubitablement, les technologies médicales.

Pour plus de détails, je vous invite à jeter un coup d'oeil aux trois sites web suivants :
Universalis http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/chirurgie/#5
Joseph LISTER http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/listerj.html
Louis PASTEUR http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/pasteurl.html

vendredi 16 avril 2010

L'Église et l'infini mathématique

L'infini mathématique est une notion qui a tourmenté des générations de mathématiciens. Depuis 500 avant J.-C., ils (les Grecs à cette époque) se sont questionnés sur ce concept sans limites visibles ou pensables autant en nombre qu'en taille.

Son utilité mathématique dans la vie de tous les jours est maintenant indiscutable dans bien des domaines. Ses avancées dans le domaine ont toutefois été difficiles, voir pratiquement impossibles, pendant plus de 2000 ans, soit durant tout la suprématie de l'Église chrétienne.

En effet, celle-ci avait basé ses enseignements ecclésiastiques sur les fondements de la théorie d'Aristote et indubitablement, sur ses les limites de sa compréhension. Pour bien comprendre le trouble mathématique et théologique dans la tête des mathématiciens tentant d'aborder l'infini, il faut regarder de quelle façon on le percevait à cette époque. Aristote fit une distinction de l'infini et en donna deux façons de l'analyser: l'infini potentiel et l'infini actuel.

L'infini potentiel est relativement facile à expliquer, on peut l'imaginer tout simplement en une liste de nombre. Peu importe la quantité de nombres dans cette liste, on pourra toujours potentiellement y en ajouter un supplémentaire.

L'infini actuel pour Aristote ne peut toutefois pas exister. Dans le livre III de La Physique, Aristote écrit : « Un examen logique prouve que l'infini actuel n'existe pas : si en effet la définition du corps est : ce qui est limité par une surface, il n'y a pas de corps infini, ni intelligible, ni sensible. » ¹*

Ainsi, l'Église associa cet infini actuel à un des attributs de Dieu. Remettre en question cette façon de voir l'infini équivalait à remettre le Créateur même en question et donc de se proclamer haut et fort comme étant un hérétique. Avec toutes les conséquences qui pouvaient s'en suivre, il fallait donc agir avec une extrême prudence pour se prononcer sur sujet. C'est pourquoi il a fallu attendre la Renaissance (avec l'émancipation des sciences au niveau de l'Église) et plus particulièrement au XIXe siècle, avec Bolzano et Cantor, pour comprendre plus rigoureusement le concept de l'infini.

Pour plus de détails concernant le sujet de l'infini mathématique:
[1*]Etchecopar, Philippe http://calculintegral....infini-en-math/
Wikipedia, Infini http://fr.wikipedia.org/wiki/Infini

vendredi 9 avril 2010

Modèles mathématiques d’accroissement démographique exponentiel

Depuis fort longtemps, l'homme a tenté de faire des rapprochements entre l'environnement qui l'entoure et sa compréhension des mathématiques. Ses efforts pour le faire sont notamment remarqués dans l'étude mathématique d’accroissement démographique exponentiel, bref la constitution d'un modèle mathématique permettant de prévoir l'évolution d'une population.

C'est plutôt récemment que cet intérêt a grandi au sein des mathématiciens et, plus largement, des scientifiques. En effet, le problème de population est assez nouveau. Avec la révolution industrielle, la croissance de la population mondiale humaine s'est effectuée de façon exponentielle, passant d'un milliard d'individus il y a deux siècles, à près de 7 milliards aujourd'hui. Selon les estimations de l'ONU, si la tendance se maintient, ce chiffre atteindra les 9 milliards en 2050.

Le premier modèle mathématique permettant d'arriver à de telles approximations a été développé au début du XIXe siècle par un pasteur anglican du nom de Malthus. À l'époque, il réfléchit à l'évolution de la population anglaise, qui d'après son intuition, s'effectuait trop rapidement compte tenu des ressources alimentaires disponibles. L'Angleterre étant une île, ses seules ressources pour les habitants (Malthus considérait seulement les hommes dans ce calcul) étaient donc limitées par ce territoire.

Malthus considérait que la quantité de naissances et de décès est proportionnelle à la population présente à ce moment-là. Pour résumer, son modèle s'exprime ainsi:

dN = rmax * N
dt

Le symbole rmax représente le taux intrinsèque d'accroissement (la quantité de naissances moins celle des décès) et le N, la taille de la population. Le problème de ce modèle c'est qu'il suppose des ressources illimitées, il ne prend donc pas en considération les facteurs environnementaux pouvant influer sur la capacité de reproduction et de survie d'une population. En fait, il est bien logique qu'une population humaine ne puisse pas se développer infiniment sur un territoire.

Un peu plus tard, en 1838, Pierre François Verhulst, un mathématicien belge, optimisa le modèle de Malthus en incluant les limitations environnementales et territoriales dans le modèle d'accroissement des populations. Aussi appelé modèle logistique d'accroissement démographique, la différence fondamentale avec le modèle de Malthus vient du fait que son équation tient compte de la capacité limite du milieu :

dN = rmax*N*((K-N)/K)
dt

Ainsi, K définissant la capacité maximale du milieu, si la population N se rapproche de K, l'accroissement devient nul. Bien que n'étant pas parfait non plus (en outre, il ne tient pas compte de l'émigration ou l'immigration), ce modèle est le plus approprié dans plusieurs cas de calcul démographique, notamment dans celui de l'homme.


Source : - Philippe Etchecopar, Mathématiques et environnement, édition Automne 2009, 111 pages
- Neil A. Campbell et Jane B. Reece, Biologie, 3e édition, St-Laurent : Édition du Renouveau Pédagogique Inc., page 1233 à 1254

jeudi 1 avril 2010

Paradoxe du singe savant

Dans un article de Plus, David Spiegelhalter et Owen Smith décrivent un théorème assez particulier. Il s'agit de « the infinite monkey theorem » ou en français « Paradoxe du singe savant ». Grosso modo, il s'agit d'une probabilité statistique selon laquelle un singe tapant aléatoirement sur une machine à écrire pourrait éventuellement produire une œuvre littéraire déjà existante. L'article fait mention d'un programme informatique reflétant cette situation pour l'oeuvre complète de Shakespeare. Ayant une passion particulière avec l'informatique et la programmation, il va sans dire que cet article mariant les mathématiques, un programme de statistique et un événement avec une probabilité statistique frôlant l'impossible et tout de même assez comique m'a rapidement intéressé.


Source:
http://plus.maths.org/issue54/risk/




C'est en 1913 que ce concept tordu de la mathématique aurait vu le jour. Évidemment, l'idée du singe est métaphorique : c'est pour illustrer l'image qu'une machine sans réflexion ni idée particulière puisse, avec assez de chance, composer une œuvre intelligente. En examinant les calculs de l'article, on est à même de réaliser l'infime chance qu'une telle chose se produise.

Ainsi, reprenons l'exemple de l'article de Plus avec l'œuvre complète de Shakespeare avec ses 5 000 000 de caractères. Admettant que le singe compose sur un clavier composé uniquement de 31 caractères, soit les 26 lettres de l'alphabet et 5 signes de ponctuation, il y a donc pour le premier caractère tapé, 1 chance sur 31 d'être le bon, pour le deuxième, une chance sur 31 x 31 ou 1 / 196 et ainsi de suite. Il y a donc, pour toute l'œuvre, une chance de p=1/107,500,000.

Pour illustrer l'immensité de la probabilité, l'article le compare avec deux autres actions fortement improbables. La chance de compléter aléatoirement l'œuvre de Shakespeare serait à peu près la même que de lancer une pièce à pile ou face et de tomber 25,000,000 de fois suite sur le côté face ou bien que de gagner à la loterie 1 million de fois de suite, soit 1 fois par semaine pendant 20 000 ans!

Si les mathématiques sont une science habituellement très précise, lorsqu'ils s'associent avec des concepts aussi improbables sur des périodes de temps infini, ils peuvent facilement frôler l'illogique!

dimanche 28 mars 2010

Bienfaits de la diversité génétique et spécifique

Depuis trop longtemps, les humains sous-estiment la nécessité d'une grande biodiversité. Elle est non seulement utile, elle est vitale, autant aux hommes qu'à toute la vie sur Terre. La diversité génétique et la diversité spécifique ont plusieurs bienfaits.

Selon Campbell (2008), la diversité génétique comprend « la variation individuelle au sein des populations » et aussi « la variation génétique entre les populations ». Si l'on perd les individus d'une population, on perd donc une variété spécifique de gènes qui s'étaient adaptés à leur environnement. C'est donc toute l'évolution de l'espèce qui est touchée par cette perte. Les conséquences humaines se font plutôt sentir au niveau de l'agriculture. La disparition d'une population de plantes sauvages entraîne une diminution de la capacité de cette espèce à évoluer. Au bout du compte, quand une espèce cesse d'évoluer, elle devient vulnérable à son environnement. Cela peut se traduire par un mauvais rendement lors de la récolte et une utilisation excessive de fongicides pour contrer les diverses maladies que peut contracter la plante affaiblie. L'humain a donc tout avantage, même au niveau financier, à s'assurer de préserver une grande diversité génétique.

En ce qui concerne la diversité spécifique, toujours selon Campbell (2008), elle est « la variété des espèces dans un écosystème ou dans toute la biosphère. » La perte d'une espèce, nous prive à chaque fois, de gène unique qui ne pourra peut-être jamais être retrouvé ailleurs. Les scientifiques découvrent parfois des gênes aux capacités spéciales, même extraordinaires dans certains contextes. Le meilleur exemple est sans doute le cas des médicaments. Certains organismes peuvent par exemple produire un enzyme qui permet la destruction rapide d'un virus pathogène pour l'homme. Conserver une grande diversité spécifique, c'est s'assurer la chance de pouvoir puiser dans les immenses ressources encore inconnues de la nature.

Bien entendu, ces quelques exemples ne sont que des raisons parmi beaucoup d'autres de se battre pour conserver une diversité génétique et spécifique la plus riche qui soit.

Source : Neil A. Campbell et Jane B. Reece, Biologie, 3e édition, St-Laurent : Édition du Renouveau Pédagogique Inc., page 1312.

mardi 16 mars 2010

Suivi environnement: La présence d'OGM dans nos paniers d'épiceries

Cet article de Greenpeace Canada est une réponse à un article du Devoir qui, semble-t'il, avait émis une fausse estimation du pourcentage d'aliments avec OGM dans l'ensemble du contenu d'un panier d'épicerie.

Source: http://www.greenpeace.org/canada/fr/actualites/ogm-vraiment-disparu

L'article fait mention d'une étude de Santé Canada il y a quelques années qui spécifiait qu'environ 70% des aliments transformés achetés en épicerie contiennent de près ou de loin des OGM. Greenpeace affirme que rien n'indique que cette situation puisse avoir changé. De plus, l'étude de l'université Laval sur les OGM sur laquelle l'article du Devoir s'appuyait reconnaît que 55 % des aliments testés contenaient des OGM.

C'est donc un signal d'alarme envoyé au public pour qu'il continue à faire pression sur le gouvernement pour obtenir l'étiquetage obligatoire des produits contenant des OGM. Cette mesure aurait pour but de limiter la production d'aliments contenant des OGM et ainsi donner le temps de mieux comprendre les répercussions qu'ils peuvent avoir sur le vivant. L'étiquetage de leur présence en magasin semble être une partie de la solution puisqu'au bout de la ligne, c'est les consommateurs qui ont le contrôle par leur pouvoir d'achat.

Cette exploitation de l'environnement par l'homme est potentiellement dangereuse (pour certains le danger est bel et bien prouvé scientifiquement) pour plusieurs secteurs du vivant, autant humain qu'environnemental.

Les industries qui produisent des aliments transgéniques font d'énormes profits et ont tout intérêt à cacher du public ou fausser des études qui prouveraient que ces produits ont des conséquences néfastes. Les entreprises Monsanto sont les parfaits exemples d'une entreprise controversée. En séquençant le génome d'un organisme, ils s'approprient, à l'aide de brevets, des organismes qui existaient déjà depuis longtemps. Ils se permettent alors de le revendre à gros prix, étant les seuls à détenir les royautés du produit.

On peut prendre exemple sur le coton en Inde et leur emprise sur les cultivateurs. Faisant publicité de leur nouveau coton transgénique qui résiste à une maladie particulièrement destructrice de cette plante, ils réussissent à s'approprier le marché des semences. Au bout de quelques années, la présence de la semence naturelle est pratiquement éradiquée, Monsanto gagne le monopole. Résultat, les agriculteurs indiens – qui soit dit en passant sont pour la plupart des agriculteurs vivant dans une grande pauvreté – doivent acheter un produit d'un prix 10 fois supérieur à l'ancien et ne peuvent pas réutiliser les graines comme semence la saison suivante sous peine de poursuites judiciaires qui les ruineraient rapidement. Comble du malheur, ce produit donne un rendement moindre que l'original. Bref, il est impératif de se doter de moyen de se protéger contre ces entreprises sans scrupules qui ne pensent qu'en terme de profit au détriment du reste.

En conclusion, peut-on dire que l'on a vraiment acquis un niveau de connaissance suffisant pour se permettre de modifier aussi librement la nature de l'ADN et s'assurer qu'il n'y aura pas au bout de la ligne des catastrophes humaines, sociales et écologiques? Probablement pas.

lundi 15 mars 2010

Premier article

Depuis mon enfance, j'ai un profond intérêt du fonctionnement du corps humain et sur les effets que pouvait produire l'environnement extérieur sur lui. J'envisage donc, bien évidemment, une carrière dans ce domaine. La médecine est le champ d'étude que j'aimerais entreprendre à l'université, cependant, la difficulté de se démarquer au cégep pour m'assurer une entrée en faculté de médecine m'empêche de m'annoncer fermement dans un choix de carrière précis.

Du point de vue social, la Santé est d'une importance capitale. Principal outil gardien d'un niveau de vie élevé, elle est régulièrement dans les sujets de conversation des Québécois. Ces gens veulent avoir l'assurance que peu importe ce qu'il leur arrivera, ils pourront bénéficier de soins à la hauteur des technologies les plus récentes. Ce service a cependant un prix. L'extrême spécialisation du XXIe siècle amène une technologie coûteuse et une main-d'œuvre qui doit toujours être de plus en plus performante. Pour suivre ce mouvement, le gouvernement du Québec dépense donc plus de 50% de son budget annuel dans ce secteur. Il va sans dire qu'avec tout cet argent de la part des concitoyens, les faux pas médicales deviennent très mal reçues par l'ensemble de la population et tout le monde veut avoir son mot à dire. Les sujets controversés ne sont donc pas rares et sont rapidement et fortement médiatisés. On peut penser à la remise en question de la légalité de l'avortement ou encore le suicide assisté pour les malades en phase terminale qui doivent vivre dans des conditions exécrables.

C'est cependant d'un point de vue scientifique et technologique plutôt qu'éthique que j'ai l'intention d'écrire mes prochains messages. Les nouveautés et découvertes médicales sont en constante émergence avec une technologie toujours plus rapide et puissante et rendent du coup le sujet aussi diversifié que passionnant.

dimanche 7 mars 2010

Environnement: Protocole de Montréal (GEO4)

Au travers de ma lecture du document l'Avenir pour l'environnement mondial GEO4 RÉSUMÉ POUR LES DÉCIDEURS, j'ai tombé sur une courte description des effets bénéfiques du Protocole de Montréal dont j'ai été particulièrement surpris.

Ce protocole, signé à Montréal comme son nom l'indique, engageait au départ ses signataires à diminuer de 50 % l'utilisation de substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) dans l'atmosphère au bout de 10 ans. Il a toutefois, au fil des années, augmenté ses exigences et ainsi dépassé de plusieurs fois les résultats espérés lors de l'engagement des pays en 1987.

Pour mieux comprendre les bénéfices de ce traité, il faut savoir que les SACO, une fois libéré dans l'atmosphère détruisent, au cours de leur cycle chimique, la couche d'ozone qui nous protège des rayons du soleil.

Les SACO comprennent divers gaz instables dans la nature (radicaux libres) dont les plus néfastes sont: les halons, chlorofluorocarbones (CFC), hydrochlorofluorocarbones (HCFC), le bromure de méthyle et le bromochlorométhane.

Prenons l'exemple d'un radical libre de chlore dans l'atmosphère: particulièrement dévastateur de la couche d'ozone, celui-ci peut rester très longtemps actif (jusqu'à deux ans) avant de se lier à un autre atome qui le rendrait inactif au niveau de l'ozone.

Cl + O3 → ClO + O2

ClO + O3 → Cl + 2 O2
Avec ce simple exemple du cycle chimique d'un radical libre de chlore, il n'est pas difficile de se rendre compte à quel point cette substance, parmi tant d'autres SACO, peut appauvrir énormément la couche d'ozone.

Point positif, avec la fin de la production de CFC prévu en 2010, les scientifiques prédisent que la couche d'ozone pourrait avoir retrouvée son état de 1980 vers 2060. On remarque ainsi qu'une intervention rapide et conjointe de plusieurs gouvernements peut mener à des résultats extrêmement efficaces. C'est une petite victoire pour la survie de l'humanité et une preuve qu'une grande coopération pourrait mener à des succès tout aussi formidables dans d'autres domaines chauds de la sauvegarde de l'environnement.