mardi 16 mars 2010

Suivi environnement: La présence d'OGM dans nos paniers d'épiceries

Cet article de Greenpeace Canada est une réponse à un article du Devoir qui, semble-t'il, avait émis une fausse estimation du pourcentage d'aliments avec OGM dans l'ensemble du contenu d'un panier d'épicerie.

Source: http://www.greenpeace.org/canada/fr/actualites/ogm-vraiment-disparu

L'article fait mention d'une étude de Santé Canada il y a quelques années qui spécifiait qu'environ 70% des aliments transformés achetés en épicerie contiennent de près ou de loin des OGM. Greenpeace affirme que rien n'indique que cette situation puisse avoir changé. De plus, l'étude de l'université Laval sur les OGM sur laquelle l'article du Devoir s'appuyait reconnaît que 55 % des aliments testés contenaient des OGM.

C'est donc un signal d'alarme envoyé au public pour qu'il continue à faire pression sur le gouvernement pour obtenir l'étiquetage obligatoire des produits contenant des OGM. Cette mesure aurait pour but de limiter la production d'aliments contenant des OGM et ainsi donner le temps de mieux comprendre les répercussions qu'ils peuvent avoir sur le vivant. L'étiquetage de leur présence en magasin semble être une partie de la solution puisqu'au bout de la ligne, c'est les consommateurs qui ont le contrôle par leur pouvoir d'achat.

Cette exploitation de l'environnement par l'homme est potentiellement dangereuse (pour certains le danger est bel et bien prouvé scientifiquement) pour plusieurs secteurs du vivant, autant humain qu'environnemental.

Les industries qui produisent des aliments transgéniques font d'énormes profits et ont tout intérêt à cacher du public ou fausser des études qui prouveraient que ces produits ont des conséquences néfastes. Les entreprises Monsanto sont les parfaits exemples d'une entreprise controversée. En séquençant le génome d'un organisme, ils s'approprient, à l'aide de brevets, des organismes qui existaient déjà depuis longtemps. Ils se permettent alors de le revendre à gros prix, étant les seuls à détenir les royautés du produit.

On peut prendre exemple sur le coton en Inde et leur emprise sur les cultivateurs. Faisant publicité de leur nouveau coton transgénique qui résiste à une maladie particulièrement destructrice de cette plante, ils réussissent à s'approprier le marché des semences. Au bout de quelques années, la présence de la semence naturelle est pratiquement éradiquée, Monsanto gagne le monopole. Résultat, les agriculteurs indiens – qui soit dit en passant sont pour la plupart des agriculteurs vivant dans une grande pauvreté – doivent acheter un produit d'un prix 10 fois supérieur à l'ancien et ne peuvent pas réutiliser les graines comme semence la saison suivante sous peine de poursuites judiciaires qui les ruineraient rapidement. Comble du malheur, ce produit donne un rendement moindre que l'original. Bref, il est impératif de se doter de moyen de se protéger contre ces entreprises sans scrupules qui ne pensent qu'en terme de profit au détriment du reste.

En conclusion, peut-on dire que l'on a vraiment acquis un niveau de connaissance suffisant pour se permettre de modifier aussi librement la nature de l'ADN et s'assurer qu'il n'y aura pas au bout de la ligne des catastrophes humaines, sociales et écologiques? Probablement pas.

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