jeudi 13 janvier 2011


Lu sur un forum:

C'est un Seigneur féodal qui décide un jour de faire découvrir son domaine à son fils:
Il partent à cheval pour le plus haut point de vue du domaine.
En chemin, ils dépassent un paysan et son fils à pied.
Arrivé en haut, le seigneur dit à son fils:
- Tu vois, tout ça sera à toi.
Jusqu'à la lisière du bois là bas, ce sera à toi.
Le petit lac à gauche sera à toi.
Jusqu'aux montagnes au fond, celles de ton cousin, ce sera à toi...


Quelques heures plus tard, le paysan et son fils arrivent au sommet et s'assoient face au point de vue.
Les yeux vers l'horizon, le père dit à son fils:


"Regardes."

vendredi 21 mai 2010

Désavantages sociaux des technologies médicales

Évidemment, l’importance de la médecine est indiscutable dans notre société. Cependant, l’évolution exponentielle des technologies médicales et la surspécialisation de la médecine ont bien des désavantages.

D’abord, qui dit équipement à la fine pointe dit coût astronomique. De plus, la centralisation des services spécialisés dans des mégas centres comme le CHUM amène des problèmes monumentaux de gestion de personnel, de l’entretien, de la nourriture, de diverses réparations, etc.

Aussi, les patients sont souvent traités comme des numéros. Avec toutes les technologies disponibles, il s’est développé un idéal du rendement dans les centres hospitaliers. On a assisté pendant la deuxième partie du XXe siècle à une perte du contact humain entre le médecin et son patient. Celui-ci est devenu d’abord et avant tout un problème à traiter et non plus un simple humain malade.

Concernant les, aspects sociaux de la technologie médicale, les médecins préfèrent travailler dans des milieux techniques spécialisés qu’ils trouvent beaucoup plus valorisants, de plus la spécialisation amène nécessairement un salaire plus important. La médecine familiale en souffre donc énormément, on le voit bien au Québec. Selon les chiffres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), il y aurait une différence de 55 % de salaires entre les médecins de famille et les médecins spécialistes.

Finalement, j’espère une ré-humanisation des services de santé dans le futur. Nous entrons, il me semble, dans une période de postmodernité de la médecine, où le patient redeviendra peut-être davantage un humain qu’une machine à laquelle il faut effectuer des réparations.


Sitographie,

Les quelques sites Web qui suivent sont les principaux que j’ai utilisés pour écrire les quelques articles traitant de sujets de médicaux que j’ai écrits au cours des derniers mois. Ceux qui ont été utilisé de façon plus spécifiques sont inscris en référence sous mes autres articles.

D’abord, le journal Le Devoir http://www.ledevoir.com/ , journal québécois sur l’actualité comportant un important volet Santé, très intéressant d’abord par son objectivité exemplaire, et aussi par un niveau de compétence que je juge assez extraordinaire de la part des journalistes qui y collaborent.

L’encyclopédie Universalis http://www.universalis-edu.com/ , une véritable mine d’or d’informations. Évidemment comme toutes les encyclopédies, tous les sujets sont traités, dont celui de la médecine.

L’encyclopédie libre Wikipédia http://fr.wikipedia.org, normalement assez connue de tous. J’ai eu l’occasion à maintes reprises de constater que les informations qu’il contenait étaient complètes et exactes.

Le magazine Science http://www.sciencemag.org/ , revue scientifique très réputée. Elle porte sur tous les sujets et les recherches qu’elles contiennent m’ont permis de m’informer grandement sur les nouveautés médicales.

Le réseau d’informations de Radio-Canada http://www.radio-canada.ca/, traite d’une multitude d’informations d’actualité et contient aussi un important volet Santé et des recherches récentes. Très intéressants, les sujets médicaux sont vulgarisés au maximum sans en perdre le sens et sont donc facilement compréhensibles et instructifs pour tous.

Pour ceux qui seraient intéressés à poursuivre des études en médecines, le site Web Remède http://www.remede.org/ contient une grande quantité d’informations sur le déroulement des études un partout dans le monde francophone. Les membres du forum m’ont aussi permis de découvrir tout le concept éthique et socioculturel entourant le métier de médecin.

Le bulletin de Futura-Sciences http://www.futura-sciences.com/ est aussi très instructif. Chaque semaine, au moins trois courriels sont envoyés aux abonnés pour les informer des plus récentes avancées technologiques ou découvertes scientifiques. On peut facilement y découvrir un sujet passionnant par semaine.

lundi 10 mai 2010

Technologies chirurgicales : première greffe du visage.

L'évolution des technologies chirurgicales est littéralement exponentielle. Il y a tout juste un demi-siècle, la plupart des médecins ne savaient pas encore s'il allait être possible d'effectuer des greffes en utilisant une quelconque partie du corps d'un donneur et la transplantant sur un receveur. La première greffe officielle, celle d'un rein sur un jeune homme, remonte à 1952. Celui-ci mourut d'une défaillance immunologique 21 jours plus tard. En comparant avec les possibilités chirurgicales d'aujourd'hui, on peut réaliser à quel point le progrès technologique a été important.

Un exemple assez démonstratif : en novembre 2005 (soit seulement 60 ans après la première greffe de rein), la première transplantation partielle du visage avait lieu à Amiens en France. L'opération a été réalisée avec succès : la patiente est toujours vivante 5 ans après la grave opération.

Les conditions nécessaires à une telle greffe sont absolument exceptionnelles. D'abord, le patient doit avoir un visage ayant subi de terribles mutilations pour nécessiter une opération d'une pareille envergure : la patiente française avait été gravement défigurée par son chien. Ensuite, il doit y avoir un donneur dont toutes les caractéristiques sont compatibles, autant au niveau immunologique qu'anatomiques et esthétiques. Finalement, l'opération nécessite une équipe compétente et très spécialisée dans le domaine des greffes pour tenter un pareil travail. Par chance pour la femme de 36 ans, toutes ces conditions étaient remplies. Elle a pu profiter de cet exploit médical qui lui a permis de recouvrer plusieurs fonctions physiologiques vitales.


L’équipe médicale qui effectuait la chirurgie considère que cette greffe est un coup d’éclat. Même si la greffe semblait complexe à effectuer au niveau technique, le véritable problème de ce genre d’opération résidait à la probabilité de rejet de la partie transplantée, la greffe de la peau étant le tissu le plus antigénique qui soit. Selon le chirurgien, cette réalisation était un tournant dans l’histoire médicale et allait amener de grandes avancées dans la chirurgie réparatrice. L’avenir lui donnera raison. Au cours des cinq dernières années, deux autres greffes partielles du visage ont été effectuées, dont une en Chine et une autre en Espagne.

vendredi 7 mai 2010

La dianétique, pseudoscience

Sur le site web des Sceptiques.qc.ca, il y a un article fort intéressant sur un des exemples les plus classiques d'une pseudoscience. Je vous invite à le lire pour de plus amples informations : http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html

La dianétique est une pseudoscience qui a vu le jour en 1950 aux États-Unis dans un livre de Ron Hubbard, Dianétique : La science moderne de la santé mentale. Son auteur la qualifiait alors d'une avancée humaine comparable à la découverte du feu ou l’invention de la roue.

Mais qu’est-ce que la dianétique ?

Elle est qualifiée par son auteur comme une « théorie psychologique ». Je vais tenter d'en donner une explication le plus fidèlement possible. Cependant, elle est pour moi, humble blogueur, relativement dure à synthétiser clairement étant donné les explications assez ambiguës de l’auteur trop souvent accompagnées d’exemples contradictoires.

Pour tenter de la comprendre, il faudrait d’abord garder en tête que le corps possède une mémoire totale et parfaite. La révolution de cette théorie viendrait par ailleurs du fait que Hubbard se disait être le premier homme à s’être rendu compte d’une telle possibilité et de quelle façon cela se produisait dans l’organisme.

D’abord, lors d’un événement troublant ou marquant, il y aurait un relâchement de l’activité mentale qu’il appelle mental analytique pour laisser place au mental réactif. Le mental réactif serait ce qui pousse l’homme à agir inconsciemment. Durant ses moments, la lourde charge émotionnelle serait en quelque sorte enregistrée dans le corps et constituerait l’engramme (à distinguer de l’engramme de la neuropsychologie qui a une définition différente et scientifique).

Voici un exemple que je trouve particulièrement révélateur de la rigueur scientifique de Hubbard : « Les cellules retiennent évidemment les engrammes des événements douloureux. Après tout, ce sont elles qui sont blessées… »¹

La dianétique est expliquée dans ce livre sur un ton qui se veut scientifique. Elle comporterait une « technique thérapeutique grâce à laquelle on peut traiter tous les troubles mentaux d'origine inorganique et toutes les maladies psychosomatiques organiques, avec l'assurance d'une guérison complète… »² L’auteur écrit comme si la découverte de cette science était le fruit de longues recherches rigoureusement scientifiques et qu’elle n’est rien de moins qu’une avancée dans la compréhension médicale de l’humain. Elle ne fait cependant aucune mention à propos de recherches chiffrées et toutes les affirmations qu’il avance doivent être tout bonnement crues sur parole.

Rappelons que ce traité est à la base de l’Église de la scientologie. D'abord enregistrée comme religion dans plusieurs pays, elle est maintenant considérée comme une secte par certains d’entre eux.

[1,2] http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html

vendredi 30 avril 2010

Les innovations agricoles québécoises en aide aux pays en développement

J'ai récemment pris connaissance d'un article des Publications McGill. Il s'agit du parcours professionnel d'un chercheur et professeur de l'Université McGill, Vijaya Raghavan. Ces recherches, et celles de ses collaborateurs en science agricole ont été d'une importance non négligeable pour plusieurs pays. Pour de plus amples détails, je vous invite à lire cet intéressant article à l’adresse suivante : http://publications.mcgill.ca/entete/2010/01/28/de-la-revolution-verte-au-vert-eternel/ .

Pour le gouvernement d'un pays, le maintien de ressources alimentaires suffisantes pour nourrir sa population fait partie des préoccupations les plus importantes. Malheureusement, si nous n’avons pas vraiment eu à craindre pour nourrir le Québec lors du siècle dernier, ce n’a pas été le cas de l’Inde.

L’Inde a connu une terrible famine en 1943, probablement la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. On estime qu’il y aurait eu environ 4 millions de personnes qui sont mortes de faim durant cette période dans l’est du pays.

Pour éviter de répéter cette navrante histoire, le gouvernement indien a mis en place ce qu’on appelle la « Révolution verte » qui a permis un accroissement crucial de l’efficacité de l’exploitation agricole. Deux ans après son commencement, Vijaya Raghavan est arrivé au Québec pour poursuivre des études en génie agricole à l’Université McGill.

L’augmentation de la production alimentaire a cependant amené un problème auquel Raghavan a travaillé une bonne partie de sa carrière : l’amélioration des activités postrécoltes. En effet, la quantité de fruits, légumes et céréales récoltés représentent seulement une partie de ce qui se rend aux consommateurs. Selon lui « 10 à 30 pourcents des céréales et 22 à 40 pourcents des fruits et légumes » seraient perdus de cette façon. C’est énorme considérant que ces pertes pourraient générer plusieurs milliards de dollars US pour les fermiers indiens!

Récemment, le professeur Raghavan a mis sur pied un projet financé par l’Agence canadienne de développement international pour la mise au point de pratique agricole durable en collaboration avec l’Université des sciences agricoles de Bangalore. Ce travail non négligeable a eu des retombées positives sur des dizaines de milliers d’Indiens et on estime qu’à long terme c’est plusieurs millions de personnes qui pourraient en tirer profit.

Il est fort intéressant de constater que des scientifiques du Québec participent activement à l’amélioration de la situation des pauvres dans les pays en développement. Grâce à des innovations dans les techniques de gestion postrécolte, les travaux du professeur Raghavan et ces collèges ont très certainement augmenté le niveau de vie de milliers de personnes de par le monde!

lundi 19 avril 2010

Article 2: Bref historique des technologies médicales

Il est difficile d'établir un historique des technologies médicales. Si on établit qu'une technologie est en quelque sorte une technique, dans ce cas-ci, visant à guérir, alors il faudrait remonter l'histoire à plus de 2000 ans av. J.-C. pour voir apparaître les premiers actes de savoir organisé de la médecine.

Nous pouvons cependant considérer le XIXe siècle comme un tournant des technologies médicales. En effet, trois découvertes majeures dans le domaine chirurgical ont fait avancer de façon exponentielle les sciences médicales : l'anesthésie, l'antisepsie et finalement l'asepsie. C'est en grande partie grâce à cette révolution chirurgicale et le début de la médecine moderne.

L'anesthésie consiste à empêcher le patient de ressentir les conséquences sensorielles d'une intervention chirurgicale. Deux dentistes américains sont l'auteur de cette découverte. Ils ont, indépendamment l'un de l'autre, remarqué que le protoxyde d'azote et l'éther avaient les propriétés d'endormir un patient, de lui enlever toutes sensations de douleurs et d'empêcher la contraction musculaire due à la douleur. Ainsi, les chirurgiens ont été en mesure d'opérer des parties du corps jusqu'alors inexploré comme l'abdomen. Cependant, un problème persistait, le taux de décès par infection était trop élevé, les patients refusaient toutes opérations par peur d'y laisser leur peau.

L'antisepsie provient de la découverte des germes de Louis Pasteur. Joseph Lister, chirurgien britannique, appliqua cette découverte à la médecine. Pasteur proposait que les germes soient contenus dans l'air, Lister en retiendra donc qu'il faut empêcher l'air "contaminé" d'entrer en contact avec les plaies. Il tentera divers procédés et utilisera notamment le nuage d'acide phénique lors de l'opération pour tuer les germes ambiants et l'application de pansements imbibés d'acide phénique pour recouvrir les plaies. Ceux-ci auront un grand succès sur la guérison et permettront aux malades de cicatriser sans la putréfaction, parfois morbide, qu'accompagnait habituellement la cicatrisation des plaies. Ces résultats sont si encourageants qu'en 10 ans les chirurgiens passent d'un scepticisme total à une approbation générale de la découverte.

L'asepsie est en quelque sorte l'évolution de l'antisepsie. C'est une méthode qui préconise d'abord et avant tout la stérilisation des outils chirurgicale et du personnel même. Au lieu du nuage d'acide phénique, on préférera des locaux opératoires isolés, des outils qui ont été débarrassés de leur germe par une forte chaleur, et un opérateur (le chirurgien) aux mains et vêtements propre et désinfecté. Tous les contacts directs avec l'environnement extérieur sont évités et limitent ainsi la propagation des germes dans les plaies ouvertes lors des opérations.

Sans ses trois découvertes capitales, une branche importante de la médecine n'aurait pas pu évoluer. Ses avancées ont permis à la chirurgie d'approfondir ses connaissances sur le corps humain et, indubitablement, les technologies médicales.

Pour plus de détails, je vous invite à jeter un coup d'oeil aux trois sites web suivants :
Universalis http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/chirurgie/#5
Joseph LISTER http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/listerj.html
Louis PASTEUR http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/pasteurl.html

vendredi 16 avril 2010

L'Église et l'infini mathématique

L'infini mathématique est une notion qui a tourmenté des générations de mathématiciens. Depuis 500 avant J.-C., ils (les Grecs à cette époque) se sont questionnés sur ce concept sans limites visibles ou pensables autant en nombre qu'en taille.

Son utilité mathématique dans la vie de tous les jours est maintenant indiscutable dans bien des domaines. Ses avancées dans le domaine ont toutefois été difficiles, voir pratiquement impossibles, pendant plus de 2000 ans, soit durant tout la suprématie de l'Église chrétienne.

En effet, celle-ci avait basé ses enseignements ecclésiastiques sur les fondements de la théorie d'Aristote et indubitablement, sur ses les limites de sa compréhension. Pour bien comprendre le trouble mathématique et théologique dans la tête des mathématiciens tentant d'aborder l'infini, il faut regarder de quelle façon on le percevait à cette époque. Aristote fit une distinction de l'infini et en donna deux façons de l'analyser: l'infini potentiel et l'infini actuel.

L'infini potentiel est relativement facile à expliquer, on peut l'imaginer tout simplement en une liste de nombre. Peu importe la quantité de nombres dans cette liste, on pourra toujours potentiellement y en ajouter un supplémentaire.

L'infini actuel pour Aristote ne peut toutefois pas exister. Dans le livre III de La Physique, Aristote écrit : « Un examen logique prouve que l'infini actuel n'existe pas : si en effet la définition du corps est : ce qui est limité par une surface, il n'y a pas de corps infini, ni intelligible, ni sensible. » ¹*

Ainsi, l'Église associa cet infini actuel à un des attributs de Dieu. Remettre en question cette façon de voir l'infini équivalait à remettre le Créateur même en question et donc de se proclamer haut et fort comme étant un hérétique. Avec toutes les conséquences qui pouvaient s'en suivre, il fallait donc agir avec une extrême prudence pour se prononcer sur sujet. C'est pourquoi il a fallu attendre la Renaissance (avec l'émancipation des sciences au niveau de l'Église) et plus particulièrement au XIXe siècle, avec Bolzano et Cantor, pour comprendre plus rigoureusement le concept de l'infini.

Pour plus de détails concernant le sujet de l'infini mathématique:
[1*]Etchecopar, Philippe http://calculintegral....infini-en-math/
Wikipedia, Infini http://fr.wikipedia.org/wiki/Infini