dimanche 28 mars 2010

Bienfaits de la diversité génétique et spécifique

Depuis trop longtemps, les humains sous-estiment la nécessité d'une grande biodiversité. Elle est non seulement utile, elle est vitale, autant aux hommes qu'à toute la vie sur Terre. La diversité génétique et la diversité spécifique ont plusieurs bienfaits.

Selon Campbell (2008), la diversité génétique comprend « la variation individuelle au sein des populations » et aussi « la variation génétique entre les populations ». Si l'on perd les individus d'une population, on perd donc une variété spécifique de gènes qui s'étaient adaptés à leur environnement. C'est donc toute l'évolution de l'espèce qui est touchée par cette perte. Les conséquences humaines se font plutôt sentir au niveau de l'agriculture. La disparition d'une population de plantes sauvages entraîne une diminution de la capacité de cette espèce à évoluer. Au bout du compte, quand une espèce cesse d'évoluer, elle devient vulnérable à son environnement. Cela peut se traduire par un mauvais rendement lors de la récolte et une utilisation excessive de fongicides pour contrer les diverses maladies que peut contracter la plante affaiblie. L'humain a donc tout avantage, même au niveau financier, à s'assurer de préserver une grande diversité génétique.

En ce qui concerne la diversité spécifique, toujours selon Campbell (2008), elle est « la variété des espèces dans un écosystème ou dans toute la biosphère. » La perte d'une espèce, nous prive à chaque fois, de gène unique qui ne pourra peut-être jamais être retrouvé ailleurs. Les scientifiques découvrent parfois des gênes aux capacités spéciales, même extraordinaires dans certains contextes. Le meilleur exemple est sans doute le cas des médicaments. Certains organismes peuvent par exemple produire un enzyme qui permet la destruction rapide d'un virus pathogène pour l'homme. Conserver une grande diversité spécifique, c'est s'assurer la chance de pouvoir puiser dans les immenses ressources encore inconnues de la nature.

Bien entendu, ces quelques exemples ne sont que des raisons parmi beaucoup d'autres de se battre pour conserver une diversité génétique et spécifique la plus riche qui soit.

Source : Neil A. Campbell et Jane B. Reece, Biologie, 3e édition, St-Laurent : Édition du Renouveau Pédagogique Inc., page 1312.

mardi 16 mars 2010

Suivi environnement: La présence d'OGM dans nos paniers d'épiceries

Cet article de Greenpeace Canada est une réponse à un article du Devoir qui, semble-t'il, avait émis une fausse estimation du pourcentage d'aliments avec OGM dans l'ensemble du contenu d'un panier d'épicerie.

Source: http://www.greenpeace.org/canada/fr/actualites/ogm-vraiment-disparu

L'article fait mention d'une étude de Santé Canada il y a quelques années qui spécifiait qu'environ 70% des aliments transformés achetés en épicerie contiennent de près ou de loin des OGM. Greenpeace affirme que rien n'indique que cette situation puisse avoir changé. De plus, l'étude de l'université Laval sur les OGM sur laquelle l'article du Devoir s'appuyait reconnaît que 55 % des aliments testés contenaient des OGM.

C'est donc un signal d'alarme envoyé au public pour qu'il continue à faire pression sur le gouvernement pour obtenir l'étiquetage obligatoire des produits contenant des OGM. Cette mesure aurait pour but de limiter la production d'aliments contenant des OGM et ainsi donner le temps de mieux comprendre les répercussions qu'ils peuvent avoir sur le vivant. L'étiquetage de leur présence en magasin semble être une partie de la solution puisqu'au bout de la ligne, c'est les consommateurs qui ont le contrôle par leur pouvoir d'achat.

Cette exploitation de l'environnement par l'homme est potentiellement dangereuse (pour certains le danger est bel et bien prouvé scientifiquement) pour plusieurs secteurs du vivant, autant humain qu'environnemental.

Les industries qui produisent des aliments transgéniques font d'énormes profits et ont tout intérêt à cacher du public ou fausser des études qui prouveraient que ces produits ont des conséquences néfastes. Les entreprises Monsanto sont les parfaits exemples d'une entreprise controversée. En séquençant le génome d'un organisme, ils s'approprient, à l'aide de brevets, des organismes qui existaient déjà depuis longtemps. Ils se permettent alors de le revendre à gros prix, étant les seuls à détenir les royautés du produit.

On peut prendre exemple sur le coton en Inde et leur emprise sur les cultivateurs. Faisant publicité de leur nouveau coton transgénique qui résiste à une maladie particulièrement destructrice de cette plante, ils réussissent à s'approprier le marché des semences. Au bout de quelques années, la présence de la semence naturelle est pratiquement éradiquée, Monsanto gagne le monopole. Résultat, les agriculteurs indiens – qui soit dit en passant sont pour la plupart des agriculteurs vivant dans une grande pauvreté – doivent acheter un produit d'un prix 10 fois supérieur à l'ancien et ne peuvent pas réutiliser les graines comme semence la saison suivante sous peine de poursuites judiciaires qui les ruineraient rapidement. Comble du malheur, ce produit donne un rendement moindre que l'original. Bref, il est impératif de se doter de moyen de se protéger contre ces entreprises sans scrupules qui ne pensent qu'en terme de profit au détriment du reste.

En conclusion, peut-on dire que l'on a vraiment acquis un niveau de connaissance suffisant pour se permettre de modifier aussi librement la nature de l'ADN et s'assurer qu'il n'y aura pas au bout de la ligne des catastrophes humaines, sociales et écologiques? Probablement pas.

lundi 15 mars 2010

Premier article

Depuis mon enfance, j'ai un profond intérêt du fonctionnement du corps humain et sur les effets que pouvait produire l'environnement extérieur sur lui. J'envisage donc, bien évidemment, une carrière dans ce domaine. La médecine est le champ d'étude que j'aimerais entreprendre à l'université, cependant, la difficulté de se démarquer au cégep pour m'assurer une entrée en faculté de médecine m'empêche de m'annoncer fermement dans un choix de carrière précis.

Du point de vue social, la Santé est d'une importance capitale. Principal outil gardien d'un niveau de vie élevé, elle est régulièrement dans les sujets de conversation des Québécois. Ces gens veulent avoir l'assurance que peu importe ce qu'il leur arrivera, ils pourront bénéficier de soins à la hauteur des technologies les plus récentes. Ce service a cependant un prix. L'extrême spécialisation du XXIe siècle amène une technologie coûteuse et une main-d'œuvre qui doit toujours être de plus en plus performante. Pour suivre ce mouvement, le gouvernement du Québec dépense donc plus de 50% de son budget annuel dans ce secteur. Il va sans dire qu'avec tout cet argent de la part des concitoyens, les faux pas médicales deviennent très mal reçues par l'ensemble de la population et tout le monde veut avoir son mot à dire. Les sujets controversés ne sont donc pas rares et sont rapidement et fortement médiatisés. On peut penser à la remise en question de la légalité de l'avortement ou encore le suicide assisté pour les malades en phase terminale qui doivent vivre dans des conditions exécrables.

C'est cependant d'un point de vue scientifique et technologique plutôt qu'éthique que j'ai l'intention d'écrire mes prochains messages. Les nouveautés et découvertes médicales sont en constante émergence avec une technologie toujours plus rapide et puissante et rendent du coup le sujet aussi diversifié que passionnant.

dimanche 7 mars 2010

Environnement: Protocole de Montréal (GEO4)

Au travers de ma lecture du document l'Avenir pour l'environnement mondial GEO4 RÉSUMÉ POUR LES DÉCIDEURS, j'ai tombé sur une courte description des effets bénéfiques du Protocole de Montréal dont j'ai été particulièrement surpris.

Ce protocole, signé à Montréal comme son nom l'indique, engageait au départ ses signataires à diminuer de 50 % l'utilisation de substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) dans l'atmosphère au bout de 10 ans. Il a toutefois, au fil des années, augmenté ses exigences et ainsi dépassé de plusieurs fois les résultats espérés lors de l'engagement des pays en 1987.

Pour mieux comprendre les bénéfices de ce traité, il faut savoir que les SACO, une fois libéré dans l'atmosphère détruisent, au cours de leur cycle chimique, la couche d'ozone qui nous protège des rayons du soleil.

Les SACO comprennent divers gaz instables dans la nature (radicaux libres) dont les plus néfastes sont: les halons, chlorofluorocarbones (CFC), hydrochlorofluorocarbones (HCFC), le bromure de méthyle et le bromochlorométhane.

Prenons l'exemple d'un radical libre de chlore dans l'atmosphère: particulièrement dévastateur de la couche d'ozone, celui-ci peut rester très longtemps actif (jusqu'à deux ans) avant de se lier à un autre atome qui le rendrait inactif au niveau de l'ozone.

Cl + O3 → ClO + O2

ClO + O3 → Cl + 2 O2
Avec ce simple exemple du cycle chimique d'un radical libre de chlore, il n'est pas difficile de se rendre compte à quel point cette substance, parmi tant d'autres SACO, peut appauvrir énormément la couche d'ozone.

Point positif, avec la fin de la production de CFC prévu en 2010, les scientifiques prédisent que la couche d'ozone pourrait avoir retrouvée son état de 1980 vers 2060. On remarque ainsi qu'une intervention rapide et conjointe de plusieurs gouvernements peut mener à des résultats extrêmement efficaces. C'est une petite victoire pour la survie de l'humanité et une preuve qu'une grande coopération pourrait mener à des succès tout aussi formidables dans d'autres domaines chauds de la sauvegarde de l'environnement.