vendredi 21 mai 2010

Désavantages sociaux des technologies médicales

Évidemment, l’importance de la médecine est indiscutable dans notre société. Cependant, l’évolution exponentielle des technologies médicales et la surspécialisation de la médecine ont bien des désavantages.

D’abord, qui dit équipement à la fine pointe dit coût astronomique. De plus, la centralisation des services spécialisés dans des mégas centres comme le CHUM amène des problèmes monumentaux de gestion de personnel, de l’entretien, de la nourriture, de diverses réparations, etc.

Aussi, les patients sont souvent traités comme des numéros. Avec toutes les technologies disponibles, il s’est développé un idéal du rendement dans les centres hospitaliers. On a assisté pendant la deuxième partie du XXe siècle à une perte du contact humain entre le médecin et son patient. Celui-ci est devenu d’abord et avant tout un problème à traiter et non plus un simple humain malade.

Concernant les, aspects sociaux de la technologie médicale, les médecins préfèrent travailler dans des milieux techniques spécialisés qu’ils trouvent beaucoup plus valorisants, de plus la spécialisation amène nécessairement un salaire plus important. La médecine familiale en souffre donc énormément, on le voit bien au Québec. Selon les chiffres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), il y aurait une différence de 55 % de salaires entre les médecins de famille et les médecins spécialistes.

Finalement, j’espère une ré-humanisation des services de santé dans le futur. Nous entrons, il me semble, dans une période de postmodernité de la médecine, où le patient redeviendra peut-être davantage un humain qu’une machine à laquelle il faut effectuer des réparations.


Sitographie,

Les quelques sites Web qui suivent sont les principaux que j’ai utilisés pour écrire les quelques articles traitant de sujets de médicaux que j’ai écrits au cours des derniers mois. Ceux qui ont été utilisé de façon plus spécifiques sont inscris en référence sous mes autres articles.

D’abord, le journal Le Devoir http://www.ledevoir.com/ , journal québécois sur l’actualité comportant un important volet Santé, très intéressant d’abord par son objectivité exemplaire, et aussi par un niveau de compétence que je juge assez extraordinaire de la part des journalistes qui y collaborent.

L’encyclopédie Universalis http://www.universalis-edu.com/ , une véritable mine d’or d’informations. Évidemment comme toutes les encyclopédies, tous les sujets sont traités, dont celui de la médecine.

L’encyclopédie libre Wikipédia http://fr.wikipedia.org, normalement assez connue de tous. J’ai eu l’occasion à maintes reprises de constater que les informations qu’il contenait étaient complètes et exactes.

Le magazine Science http://www.sciencemag.org/ , revue scientifique très réputée. Elle porte sur tous les sujets et les recherches qu’elles contiennent m’ont permis de m’informer grandement sur les nouveautés médicales.

Le réseau d’informations de Radio-Canada http://www.radio-canada.ca/, traite d’une multitude d’informations d’actualité et contient aussi un important volet Santé et des recherches récentes. Très intéressants, les sujets médicaux sont vulgarisés au maximum sans en perdre le sens et sont donc facilement compréhensibles et instructifs pour tous.

Pour ceux qui seraient intéressés à poursuivre des études en médecines, le site Web Remède http://www.remede.org/ contient une grande quantité d’informations sur le déroulement des études un partout dans le monde francophone. Les membres du forum m’ont aussi permis de découvrir tout le concept éthique et socioculturel entourant le métier de médecin.

Le bulletin de Futura-Sciences http://www.futura-sciences.com/ est aussi très instructif. Chaque semaine, au moins trois courriels sont envoyés aux abonnés pour les informer des plus récentes avancées technologiques ou découvertes scientifiques. On peut facilement y découvrir un sujet passionnant par semaine.

lundi 10 mai 2010

Technologies chirurgicales : première greffe du visage.

L'évolution des technologies chirurgicales est littéralement exponentielle. Il y a tout juste un demi-siècle, la plupart des médecins ne savaient pas encore s'il allait être possible d'effectuer des greffes en utilisant une quelconque partie du corps d'un donneur et la transplantant sur un receveur. La première greffe officielle, celle d'un rein sur un jeune homme, remonte à 1952. Celui-ci mourut d'une défaillance immunologique 21 jours plus tard. En comparant avec les possibilités chirurgicales d'aujourd'hui, on peut réaliser à quel point le progrès technologique a été important.

Un exemple assez démonstratif : en novembre 2005 (soit seulement 60 ans après la première greffe de rein), la première transplantation partielle du visage avait lieu à Amiens en France. L'opération a été réalisée avec succès : la patiente est toujours vivante 5 ans après la grave opération.

Les conditions nécessaires à une telle greffe sont absolument exceptionnelles. D'abord, le patient doit avoir un visage ayant subi de terribles mutilations pour nécessiter une opération d'une pareille envergure : la patiente française avait été gravement défigurée par son chien. Ensuite, il doit y avoir un donneur dont toutes les caractéristiques sont compatibles, autant au niveau immunologique qu'anatomiques et esthétiques. Finalement, l'opération nécessite une équipe compétente et très spécialisée dans le domaine des greffes pour tenter un pareil travail. Par chance pour la femme de 36 ans, toutes ces conditions étaient remplies. Elle a pu profiter de cet exploit médical qui lui a permis de recouvrer plusieurs fonctions physiologiques vitales.


L’équipe médicale qui effectuait la chirurgie considère que cette greffe est un coup d’éclat. Même si la greffe semblait complexe à effectuer au niveau technique, le véritable problème de ce genre d’opération résidait à la probabilité de rejet de la partie transplantée, la greffe de la peau étant le tissu le plus antigénique qui soit. Selon le chirurgien, cette réalisation était un tournant dans l’histoire médicale et allait amener de grandes avancées dans la chirurgie réparatrice. L’avenir lui donnera raison. Au cours des cinq dernières années, deux autres greffes partielles du visage ont été effectuées, dont une en Chine et une autre en Espagne.

vendredi 7 mai 2010

La dianétique, pseudoscience

Sur le site web des Sceptiques.qc.ca, il y a un article fort intéressant sur un des exemples les plus classiques d'une pseudoscience. Je vous invite à le lire pour de plus amples informations : http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html

La dianétique est une pseudoscience qui a vu le jour en 1950 aux États-Unis dans un livre de Ron Hubbard, Dianétique : La science moderne de la santé mentale. Son auteur la qualifiait alors d'une avancée humaine comparable à la découverte du feu ou l’invention de la roue.

Mais qu’est-ce que la dianétique ?

Elle est qualifiée par son auteur comme une « théorie psychologique ». Je vais tenter d'en donner une explication le plus fidèlement possible. Cependant, elle est pour moi, humble blogueur, relativement dure à synthétiser clairement étant donné les explications assez ambiguës de l’auteur trop souvent accompagnées d’exemples contradictoires.

Pour tenter de la comprendre, il faudrait d’abord garder en tête que le corps possède une mémoire totale et parfaite. La révolution de cette théorie viendrait par ailleurs du fait que Hubbard se disait être le premier homme à s’être rendu compte d’une telle possibilité et de quelle façon cela se produisait dans l’organisme.

D’abord, lors d’un événement troublant ou marquant, il y aurait un relâchement de l’activité mentale qu’il appelle mental analytique pour laisser place au mental réactif. Le mental réactif serait ce qui pousse l’homme à agir inconsciemment. Durant ses moments, la lourde charge émotionnelle serait en quelque sorte enregistrée dans le corps et constituerait l’engramme (à distinguer de l’engramme de la neuropsychologie qui a une définition différente et scientifique).

Voici un exemple que je trouve particulièrement révélateur de la rigueur scientifique de Hubbard : « Les cellules retiennent évidemment les engrammes des événements douloureux. Après tout, ce sont elles qui sont blessées… »¹

La dianétique est expliquée dans ce livre sur un ton qui se veut scientifique. Elle comporterait une « technique thérapeutique grâce à laquelle on peut traiter tous les troubles mentaux d'origine inorganique et toutes les maladies psychosomatiques organiques, avec l'assurance d'une guérison complète… »² L’auteur écrit comme si la découverte de cette science était le fruit de longues recherches rigoureusement scientifiques et qu’elle n’est rien de moins qu’une avancée dans la compréhension médicale de l’humain. Elle ne fait cependant aucune mention à propos de recherches chiffrées et toutes les affirmations qu’il avance doivent être tout bonnement crues sur parole.

Rappelons que ce traité est à la base de l’Église de la scientologie. D'abord enregistrée comme religion dans plusieurs pays, elle est maintenant considérée comme une secte par certains d’entre eux.

[1,2] http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/dianetic.html